(Photographie glanée ici : Livingstone)
« J’écarte, de l’esprit et de la main, tous les voiles, jusqu’à n’avoir plus devant moi rien que de brillant et de nu. » André Gide, Les nourritures terrestres
Les apparences sont trompeuses.
Elles posent un voile sur toutes choses.
Elles nous laissent dubitatifs sur leur véracité.
Un voile, une brume, une fumée se pose.
Regard obscurci, j’avance.
Mon chemin hésite un peu.
Ce que mes yeux distinguent dans ce brouillard :
Un frêle escarpement où mes pieds doivent avancer, en équilibre entre deux néants.
Deux néants imaginés.
Deux néants qui, le voile et la brume déchirés, se révèle être infiniment vivants.
Il me faut avancer encore, écarter les voiles, disperser les brumes, pour enfin voir.
Parfois mes mains s’agitent pour rien.
C’est mon esprit qui fabrique le camouflage du réel.
Un réel qui va, brillant, infiniment nu, jusqu’à m’accompagner sur des rivages inconnus.
Xavier Lainé
26 juin 2023
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