Si dure la vieillesse
Et la solitude qui l’accompagne
Si dure
Si dure en ce monde
Non conçu pour accueillir
Mais toujours parquer
Ghéttoïser
Si dure la vieillesse
À qui ne s’y est pas préparé
Dans l’illusion de toute puissance
De sciences poussées à l’absurde
Savez-vous la douleur
Qu’engendre les pleurs de mère
Parvenue si loin dans le temps
Que souffrir encore un jour
Lui semble inacceptable
Inacceptable la souffrance
Inacceptable l’idée de mourir
Tout en réclamant le terme
Sans trop savoir comment faire
Comment vivre encore
Lorsque tout se délite
En un monde dépourvu
De l’humanité nécessaire
Si dure la vieillesse
Si dure la peine
Si dure
*
Mes larmes
Mes larmes
Pour les enfants perdus
De République aux abois
Enfants de la misère
Un temps confiés
Puis repris
Trimbalés de-ci
Trimbalés de-là
Mais toujours perdus
Que valent mes larmes
Après avoir du jouer
À corps défendant
Les pères Fouettard
Histoire de les aider
À grandir autrement
Qu’en illusion de facilité
Que valent les larmes d’un père
Ce qu’on lui demande
C’est d’être dur et imperturbable
*
Ce qu’on demande de dureté
En siècle de recul et d’ignorance
Hors du fragile équilibre entre
Autorité et bonté d’âme
Ici se loge la compréhension
Xavier Lainé
7 juillet 2023
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