Je ne sais à quelles lumières me fier.
Alors, comme beaucoup, je vais de l’une à l’autre et me brûle les ailes.
Je vais de lune à l’autre.
Puis m’en retourne à lune, pour sa douce clarté posée sur mon temps de rêver.
Car dans l’enchainement des actes, il ne reste que rêves nocturnes.
Le reste du temps ?
Pas…
Je ne sais à quelles lumières me fier.
Il y en a tant qui m’attendent au détour des pages.
Alors je ne les lis pas, je les dévore.
Aucune ne tarissant ma soif, je vais d’une lumière à l’autre.
Les ouvrages envahissent tout l’espace.
Ils me tombent des mains lorsque les rêves s’en mêlent.
C’est une lune attentive qui retire mes lunettes et souffle sur mon esprit évadé.
Je ne sais à quelles lumières me fier.
Alors je ferme les yeux pour ne pas me laisser éblouir.
Je m’arrête au bord du chemin.
Je tends la main à qui y voit moins que moi.
Nous avançons vers d’autres lumières invisibles aux âmes engluées dans l’affolement du temps.
C’est là, dans ce puits de connaissances, que nous pouvons boire à satiété.
Je ne sais pas mais je sais à quelles lumières me fier.
Il me faut toutes les embrasser.
Il me faut creuser derrière la clarté de chacune pour y trouver les pépites nécessaires.
Xavier Lainé
10 octobre 2022
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