jeudi 6 octobre 2022

Je vous écris de très loin 21

 




Les riens ne sont rien.

Ils peuvent mourir sous les coups de police, en Iran et ailleurs. Ils ne sont rien.

Ils sont l’ombre d’un monde qui brille dans les ors fabriqués pour rien par les riens.

Mais radios, télévisions, médias internet et interlopes sont au chevet de la vieille décatie qui a cassé sa pipe.

Qu’importe la violence du monde, un vingt et un septembre ?

Que saurez-vous de cette journée déclarée journée mondiale de paix ?

Vous n’en saurez rien.

Tous les micros, toutes les caméras seront braqués sur les vrais responsables de toute violence : ceux qui s’enrichissent de la sueur et des larmes des dépossédés de tout.


De quelle paix parlons-nous ?

De la paix entre hommes et femmes dans un monde qui ne fait qu’exacerber les animosités de genre ?

Dans un monde qui ne cesse de dresser les uns contre les autres, jusqu’à l’excès ?

À quoi mène l’excès sinon à la faillite de tout dialogue, de toute compréhension, de toute forme de paix.


Je voudrais pouvoir en parler, mais ne le peux.

Dans un monde qui ne connaît que la violence de tous contre tous, de chacun contre tous, dans la concurrence effrénée et la compétition haineuse, il ne peut y avoir de paix.

Sinon celle des armes et du sang, car c’est ainsi que se constituent les fastes dans le monde des hommes avec leur tout petit « h ».

On stigmatise la dérive de l’un pour mieux se taire sur la dérive de tous.

L’important est d’installer la discorde, d’encourager ce qui divise.

Pour que les fastes d’une monarchie honteuse puissent s’exprimer et qu’on puisse mourir au Kurdistan comme ailleurs dans l’indifférence des peuples asservis.


Xavier Lainé


21 septembre 2022 (2)


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