« Les pierres des hauts immeubles et la gloire des généraux demeurent dans les siècles, mais les larmes et les chuchotements, les derniers soupirs et les râles des mourants, les cris de désespoir et de douleur disparaissent sans laisser de traces avec la fumée et la poussière que le vent chasse dans la steppe. » Vassili Grossman, Pour une juste cause
C’est ainsi que divague notre mémoire
Influencée par ce qui semble important
À qui domine les lois de l’histoire
Les puissants ne laissent traces
Dans la mémoire collective
Qu’à ceux qui leur ressemblent
Rien ne demeure des petits
Ceux qui sous les décombres
Tentent d’y survivre
Ceux-là n’existent pas
Qui pourtant en apparence
Ne font pas l’histoire
Mais en subissent les conséquences
On finit toujours
À grands coups de bulldozers
Par nettoyer les ruines
Jetant aux orties
Traces des maigres souvenirs
Patiemment collectés
Par les mains amoureuses
Xavier Lainé
27 décembre 2023
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