Faire le vide
Ouvrir de la place
Laisser déborder
Le fleuve des colères
Non pas sourdes
Mais attentives
À ce que pourraient faire
Humains conscients
D’être qui ils sont
D’avoir une responsabilité
Pour eux-mêmes et pour les autres
À moins d’accepter
D’être déchus
Du noble titre d’humain
À l’incompréhension de nous voir dirigés
Droit contre le mur absurde des violences
J’aimerais opposer notre droit à la rébellion
À l’insoumission active
À l’intelligence profonde
Nous ferions sécession à notre tour
Laissant derrière nous
Le passé des tristes figures
S’appropriant pouvoirs et fortunes
Sans un regard pour qui souffre et se tait
Assis sur le seuil d’encore une année
Je ne reconnais pas le droit
À un président mal élu
De parler en mon nom
*
Va falloir nous y habituer
À retrousser les manches
Mettre mains et coeurs à l’oeuvre
Plonger jusqu’à l’âme
Dans le cambouis de vivre
Ne rien confier
À qui ne mérite aucune confiance
Ne plus écouter les verbes-creux
Si prompts à nous pousser
Leur chansonnette insipide
Ceux qui nous endorment
À grands coups de promesses
Qu’ils ne tiennent jamais
Puisque nos vies ne les intéressent
Qu’à la condition qu’elles leur rapportent
Nos vies comme des marchandises
Nous les retirerons de leur marché
Rien ne s’achète ni se vend
Lorsque nous avançons
Avec la certitude d’exister
Nos vies ne leur appartiennent pas
On voit tellement bien
Ce qu’ils en font
L’heure du réveil a sonné
L’entendrez-vous
?
Xavier Lainé
1er janvier 2024
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