Temps formidable que celui-ci
Pas un instant sans rancoeur
Il ne faut pas dire la « gauche »
Il faut énumérer ce que chacune de ses composantes
N’a pas fait
Où elle a trahi
Pendant qu’on se dispute
Les rois pérorent et jubilent
Et font passer les lois
Qui font de nos libertés
Vague souvenir
Alors je corrige :
« Excusez-moi, toutes et tous : je ne demande à personne d'être d'accord avec ce que j'écris. Je n'écris que pour inviter à réfléchir, à replacer les choses dans le long temps de l'histoire. Les querelles de clochers et d'ego ne m'intéressent pas, elles ne sont que le reflet symptomatique d'une société malade de néo-libéralisme exacerbant l'individualisme. Prétendre détenir une vérité ne mobilise personne. Ce qui est nécessaire est de donner à tous le souci de rétablir la défense collective et la solidarité en règle de vie en société, non de confier notre sort à l'un ou à l'autre qui du haut de sa suffisance aura pondu le plus beau « programme ». Voyez donc le loup dans la bergerie, confortablement installé par des gens qui se prétendaient de « gauche » mais qui l'étaient si peu.
Tirons donc les leçons : le pouvoir se prend au quotidien, là où nous sommes, dans nos façons de vivre qui cautionnent ou pas un système qui nous broie pour le plus grand bonheur de quelques dividendes.
Réfléchissons ensemble, prenons les réflexions des uns ou des autres comme ferment de nos propres manières de penser.
Nous ne bâtirons pas un monde plus humains avec des mots détachés de la vie.
Réfléchissons par exemple à nos manières de « consommer » qui sont à l'origine de la ruine d'un certain nombre de pays et justifient que nos frères « migrants » fuient au risque de leur vie le résultat de notre consumérisme.
Je dis ça, mais je ne dis rien : les réseaux sociaux ne changeront rien au monde sinon nous mettre sous la surveillance étroite des mêmes... C'est dans la « vraie » vie que nous pouvons construire un autre monde. »
Je dis ça mais je ne dis rien
Je ne suis qu’un parmi tant d’autres
Gagnés par la lassitude des vaines querelles
Tandis que plus pauvres que nous
Mordent la poussière
Que migrants toujours plus nombreux meurent
Se noient ou succombent au froid des montagnes
Je dis ça mais je ne dis rien
Si proche de l’écoeurement
Qu’en avons-nous à faire
D’un esprit de Parti
Qui n’est qu’accaparement d’une vérité incertaine
Esprit qui consiste à avoir toujours raison contre l’autre
Histoire de battre la campagne
Pour gagner vaines voix
En système qui n’a de démocratie
Que l’apparence
Je dis ça mais je ne dis rien
Qui suis-je pour dire quelque chose
Je ne suis jamais invité où décisions se prennent
Où si j’y suis invité
Toujours le temps me manque
Dans l’urgence de sauver encore
Quelques belles âmes venues quémander
Maigre réconfort
Car savez-vous on pleure sur ma table
On pleure entre mes mains
Parfois me sens si peu de chose
Quand derrière la douleur
Se trouve tapie toute l’âpreté de vivre
Ou de survivre en système qui nous broie
En régime qui nous brise et nous mutile
Xavier Lainé
23 décembre 2023
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