A force de trouver des circonstances atténuantes au pire
C’est à l’enfer qu’il faut s’attendre
Nous y sommes
Quelque chose a foiré
Nous nous sommes pris les pieds dans le tapis des ignorances
Dans celui des fausses informations passées pour vraies
Tant d’années à descendre
Qu’au terme d’années civiles
Je substituerais volontiers « si viles »
Car vil est le destin
Qui prend pour argent comptant
Ce que les doctes experts auto-proclamés
Affirment en discours creux
Ouvrir un livre
Ah !
Ouvrir un livre
Le lire et en prendre l’essence
S’en imprégner
Pour se forger propre conscience
Quelle galère
Alors on se connecte sur les réseaux asociaux
On y regarde vidéos d’« influenceurs »
On les croit sur leur bonne mine
Ou le ton péremptoire de leurs affabulations
On ne pense plus en ce pays
On suit
On applique le principe de Descartes
Mais avec une faute sémantique
(À quoi bon le sens des mots)
« Je pense donc je suis »
Je suis celui ou celle qui parle le plus fort
Qui a le plus joli minois
Qui sait vendre son ego
Sur le marché des obligations
Ils disent que ceux qui se noient
Sont des envahisseurs
On les croit
On laisse sans vergogne
Se noyer les miséreux
On se plaint juste
Que leurs cadavres
Viennent souiller
Les plages idylliques
De nos vacances embourgeoisées
Dans les salons mondains
On compte les dividendes
On pousse à légiférer
Toujours vers le pire
Le meilleur étant réservé
À l’élite côtée en bourse
L’année civile se termine
Si vile que c’en est à vomir
Xavier Lainé
21 décembre 2023
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