Goût amer lorsque matin s’ouvre
Sur un monde dévasté
Mes rêves pourtant étaient de douceur
De solides amitiés et d’amour simple
Mais
À l’ouverture des paupières
Je me frotte les yeux
Qui donc saurait arrêter
Le bras des assassins
Qui pillent nos rêves
Au mortier de leurs profits
*
Je suis de cette éternelle enfance
Qui ne sait pas se moquer du monde
Qui voudrait rendre ses rêves
À la réalité de son monde
Et les partager sans limite
Avec les autres enfants
Je suis enfant afghan
Je suis enfant tibétain
Je suis enfant ouïgour
Je suis enfant kurde
Je suis enfant syrien
Je suis enfant palestinien
Je suis enfant israélien
Je suis enfant d’un monde
Dont les adultes ont perdu la boussole
*
Comprendre n’est pas cautionner
Tant pis si les étroits d’esprit
Ne comprennent pas l’équation
Comprendre serait changer de point du vue
Chercher dans la vie d’une société
Ce qui libère les monstres qui sommeillent
Ne demandent qu’à se réveiller
Quand la souffrance et la frustration
Remplacent l’intelligence et la pensée
Comprendre ce serait nous autoriser
À penser un autre monde
D’où misère et guerres seraient exclus
Où le partage et l’entraide seraient la règle
Où domination et profits seraient combattus
Car contraires à la règle commune
De notre humanité retrouvée
*
Je persiste à ne pas pouvoir tolérer
Ce niveau de violence qui oublie l’histoire
Qui montre plus d’ignorance que d’intelligence
Qui enfonce l’humain dans une spirale infernale
Une spirale sans fin où le crime répond au crime
Sur le lit dressé d’une misère qui toujours pèse plus
Sur les épaules des plus démunis
Xavier Lainé
9 octobre 2023
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