dimanche 26 juin 2022

Sur un fil 12

 




C’est un jour d’oiseaux vibrants dans un azur délicat.

Un jour pourtant suspendu aux mystères des décisions humaines.

Un jour de fil ténu entre ciel et terre.

Un papier à la main certains iront confirmer la course à l’abîme.

Ou l’ouverture des portes d’un futur un peu moins tragique.

Que se passe-t-il dans les têtes à l’heure des grandes décisions ?


C’est un jour d’oiseaux vibrants dans un azur délicat.

Un azur délicat avant de devenir torride.

Car l’avenir est là, devant ma fenêtre ouverte.

Pas une goutte de pluie depuis des mois.

Mais passage chaque jour d’une légèreté matinale

À l’enfer des heures de midi, sous canicule qui s’aggrave.


C’est un jour d’oiseaux vibrants dans un azur délicat.

Et puis devant moi maigre papier à glisser dans l’urne du jour.

Frêle papier qui ouvre ou ferme des portes.

Non que j’imagine tout à portée de main.

Le grand soir est un leurre, je ne cesse de l’écrire.

Le petit papier n’est qu’une cale à mettre pour entrebâiller la porte.


Un autre jour d’oiseaux vibrants dans un azur délicat

Il faudra savoir la pousser, la porte, et ne plus la laisser se refermer.

Sur nos rêves, sur nos utopies, sur ce que nous pourrions réaliser.

Sur ce que nous pourrions créer pour tisser le lien.

Le lien entre poétique et politique, et contourner nos vrais mensonges.

Juste pour le bonheur de voir le dépit changer de camp.

Juste pour voir la panique s’emparer des bourses obscures.

De voir l’édifice des profits s’effondrer sous le poids des angoisses.

Ils ne la connaissent pas, celle du lendemain qui déchante toujours.

Il serait temps qu’ils en tâtent un peu.


Xavier Lainé


12 juin 2022


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