samedi 4 juin 2022

… Rêve ce qu’il te plaît 24

 




Toujours ce qui vient de polémiques et dissensions.

Vaines querelles qui montent comme sève au printemps.

Toujours on appuie sur les différences et les manques.

Ça fait mal, mais peut-être mieux de regarder en face qui nous sommes.

Pour ne pas avoir à accuser réception des échecs.


Toujours viennent les vieilles idéologies.

Le « j’ai raison donc tu as tort » en lieu et place de chercher ce qui nous réunit.

Puis, le nez dans le ruisseau sans que ce soit la faute à, pleurer à larmes amères la déconfiture contenue dans l’exacerbation des querelles.


Les bourgeons de mai sont rarement graines de commun.

Ça se produit parfois, mais c’est résultat d’étrange alchimie.

Les instants de grâce sont si peu fréquents en pays meurtri.

On jette du vinaigre sur les plaies ouvertes.

On se jette à la figure ce qui ne va pas.

On refuse d’entendre les paroles de colère.

L’exaspération est à son comble.

Il y a si loin entre « pays rêvé et pays réel » !


De colère parfois on jette l’éponge.

On se terre dans son trou en espérant que viendraient des temps plus cléments.

Ils arrivent parfois sans qu’on sache comment les saisir.

Un vent passe qui chasse les bienveillantes ondées.

On reste sur la terre desséchée.

On rumine ses colères, ses plaintes, ses misères.

Mai n’accouche pas toujours du sens commun.

Nous sommes si loin, de l’idée que solidaire serait mieux que chacun pour soi !


Xavier Lainé


24 mai 2022


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire