jeudi 10 mars 2022

La guerre, sans fin 9

 



Photographie, Xavier Lainé, tous droits réservés


« Le respect d’un même minimum vital devrait aller de soi pour tous : il n’en est rien, même dans le pays qui se targue d’être celui des Droits de l’homme puisque la disproportion entre le sort des riches et celui des autres se développe démesurément avec la complicité, même plus dissimulée, du pouvoir. » Bernard Noël & Michel Surya, sur le peu de Révolution, éditions La Nerthe, 2020


De quoi puis-je être certain en écrivant, sinon qu’il m’est impossible de faire autrement.

À moins de tourner autour de mes pensées dans un silence pesant.


Mais

De quoi suis-je certain en donnant à lire ce que mes doigts répandent sur la page.

De quelle vérité serais-je détenteur qui mériterait d’être lue plus que d’autres ?

C’est un acte qui met en cause l’humilité, que de donner à lire ce qui vient, non comme vérité établie mais comme nécessité de dire, et à défaut de pouvoir le dire, l’écrire.


« Nous sommes en guerre », disaient-ils.

Nous y sommes et les mêmes qui hier nous enfermaient soufflent sur les braises ou se contentent d’ouvrir des couloirs humanitaires.

Que n’ont-ils réfléchi à l’histoire ?

À celle du « machin » comme disait un général, inventé pour les besoins de la guerre froide mais jamais remis en question depuis.

À celle de la bombe et de l’escalade de surarmement quelle implique en sacrifiant les besoins des peuples pour en « moderniser » la puissance.

Il fut un temps où les mêmes ou leurs semblables nous expliquaient qu’il fallait un « équilibre des forces ».

De quel équilibre s’agit-il aujourd’hui ?


Xavier Lainé


7 mars 2022


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire