Il me faut documenter cette chose, cette quasi évidence, de plus en plus anthropologiquement fondée : guerres et dominations ne sont pas incontournables.
Rien ne justifie que les humains soient pire que loups pour eux-mêmes.
Que l’éducation, l’histoire, la philosophie répande l’idée que la violence est inéluctable, biologiquement intrinsèque à notre état d’hommes, devrait nous interroger.
Or non : le tour de force est d’avoir fait admettre comme un évidence ce qui ne ressort nullement des études un peu sérieuses que médias et pouvoirs se gardent bien de divulguer.
À qui profitent ces omissions ?
Il me faut me faire le témoin de cette abomination qui consiste à inculquer aux enfants l’idée d’une violence génétiquement banalisée.
De tous temps la guerre aurait été, car l’homme lui-même en aurait forgé les armes, comme un atavisme incontrôlable.
Il me faut donc aussi documenter cette chose incroyable : qu’une majorité d’humains dont la soif de paix est immense puissent se laisser envahir par une idée fausse d’eux-mêmes au point de s’en porter garants.
« Le virus qui atteint les hommes dans ce qui avait donné ses meilleurs chances à l’espèce, son intelligence, se propage en épidémie.
Les terrifiantes activités de ceux qui sont atteints par ce virus rappellent celles des organismes qui s’entredévorent dans les « écosystèmes », sauf que les déséquilibres qu’ils déclenchent ne se rééquilibrent jamais. Insoupçonnable deux millénaires plus tôt, ce chiendent dévaste les luxuriants jardins mésopotamiens. » Catherine Claude, L’enfance de l’humanité, éditions L’Harmattan, 1997
Rien ne semble justifier la soumission à des dogmes non établis.
Et pourtant je l’entends tous les jours : c’est de l’homme lui-même que jaillirait la haine.
Xavier Lainé
20 mars 2022 (1)
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