« A cet instant, je comprends pourquoi il n’y a pas d’indignation possible à l’instant même où retentit le cri à la mort d’un humain que d’autres humains maltraitent : il n’y a que le saisissement froid de l’horreur, et cela ne parle ni ne se parle. Après vient la colère, la révolte, mais comment dirait-on ce cri ? » Bernard Noël, L’outrage aux mots, Editions Gallimard, 1990
Je voudrais crier, à en fracasser les oreilles de ces gens de pouvoir qui prétendent gouverner le monde en le livrant à sa perte.
Je voudrais crier, par delà le bruit des bombes, pousser un cri de détresse assez puissant pour que, de surprise, leur monde fasse enfin silence.
Que leurs médias cessent de colporter haine et mensonge.
Je voudrais crier assez fort pour que ceux qui ne veulent pas entendre se mettent à écouter.
Pour dire merci à ceux qui se mobilisent un peu partout pour dénoncer l’ignoble d’un temps qui ne tire aucune leçon du passé.
Ouvrir les yeux et les oreilles de celles et ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre.
Car
Ce que nous voyons de nos yeux
Ce que nous entente dons de nos oreilles
C’est ce qui répond à une logique
Où chacun d’entre nous se retrouve seul
Face à lui-même sous le roulement incessant des propagandes.
Ce que nous avons sous les yeux
Ce sont gouvernants qui raisonnent
Sans apprendre des horreurs vécues
Aux siècles précédents
Xavier Lainé
11 mars 2022
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