mardi 15 mars 2022

La guerre, sans fin 13

 



Photographie, Xavier Lainé, tous droits réservés


« A cet instant, je comprends pourquoi il n’y a pas d’indignation possible à l’instant même où retentit le cri à la mort d’un humain que d’autres humains maltraitent : il n’y a que le saisissement froid de l’horreur, et cela ne parle ni ne se parle. Après vient la colère, la révolte, mais comment dirait-on ce cri ? » Bernard Noël, L’outrage aux mots, Editions Gallimard, 1990


Je voudrais crier, à en fracasser les oreilles de ces gens de pouvoir qui prétendent gouverner le monde en le livrant à sa perte.

Je voudrais crier, par delà le bruit des bombes, pousser un cri de détresse assez puissant pour que, de surprise, leur monde fasse enfin silence.

Que leurs médias cessent de colporter haine et mensonge.


Je voudrais crier assez fort pour que ceux qui ne veulent pas entendre se mettent à écouter.

Pour dire merci à ceux qui se mobilisent un peu partout pour dénoncer l’ignoble d’un temps qui ne tire aucune leçon du passé.

Ouvrir les yeux et les oreilles de celles et ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre.


Car


Ce que nous voyons de nos yeux

Ce que nous entente dons de nos oreilles

C’est ce qui répond à une logique

Où chacun d’entre nous se retrouve seul

Face à lui-même sous le roulement incessant des propagandes.

Ce que nous avons sous les yeux

Ce sont gouvernants qui raisonnent

Sans apprendre des horreurs vécues

Aux siècles précédents


Xavier Lainé


11 mars 2022


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