« J’ai peur que ce monde finisse dans les images et qu’il ne reste à la surface de la terre qu’un peu de substance trouble où l’on ne distinguera plus le corps de la fumée. » Bernard Noël, La langue d’Anna, éditions P.O.L, 1998
Peut-être ne restera que drapeau de Paix perché à ma fenêtre.
Peut-être seront-ils capables d’aller au bout de leur imagier.
Guerres, sang et misère partout.
Guerres, sang et misère partout qui ne suffiront pas.
À effacer la culpabilité des nantis.
Eux qui trouvent toujours justification au pire.
Mais ici même en quelles guerres sommes-nous mêlés ?
En quelles haines sommes-nous vautrés ?
Accueillant les uns et refusant les autres
Faisant le tri entre bons et mauvais citoyens
De quelles armes faisons-nous usage
En acceptant frontières sans cesse violées
Entre intelligence et mépris de classe ?
C’est vent mauvais qui agite mon humble drapeau de Paix.
Ondes maléfiques répandues de mains de maîtres dans les esprits engourdis et isolés.
De quels mots pourrais-je faire usage qui sachent dire le lent enfermement ?
De peurs viscérales et craintes justifiées, l’esprit ne sait plus à quelles ondes se vouer.
Nous marchons égarés, plus un bruit nous parvient de virus brandi hier en épouvantail justifiant la dépossession de nos vies.
Xavier Lainé
9 mars 2022
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