Photographie, Xavier Lainé, tous droits réservés
Je me souviens de ce jour
De cette nuit de bombes incendiaires
Cette fois là
C’était Bagdad
Sous les tirs américains
Et la foule immense dans les rues du monde
Une foule comme jamais vu
Qui disait qu’il ne fallait pas
Et dans la nuit j’écrivais
« La mille et unième nuit c’était hier »
Pour Shéhérazade qui pleurait
Assise sur les ruines
Combien d’autres ont pleuré
Sous les bombes russes
À Idleb et Alep
Sous les bombes françaises
À Tripoli ou Bamako
Ou encore au Yemen
Combien d’autres
Combien de larmes
Tandis qu’autour des corbeilles du monde
Les plus riches se réjouissent
Et spéculent
Sur les larmes des autres
Ces pauvres « rien »
Qui sont tout un monde
Xavier Lainé
22 mars 2022 (1)
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