vendredi 4 mars 2022

La guerre, sans fin 3

 



Photographie, Xavier Lainé, tous droits réservés


Ce n’est pas simplement manque de temps, mais c’est rester sans voix.

J’observe ce monde et son art de l’hypocrisie poussée à l’extrême.

J’observe que, bien évidemment, « selon que vous serez riche ou misérable », mais aussi, selon que vous aurez telle ou telle couleur de peau,  telle ou telle religion, que vous occupez tel ou tel territoire, la solidarité ne sera pas la même.


Non que je fasse la fine bouche : tout élan de solidarité vient réchauffer mon vieux coeur qui n’en peut plus d’être encore de ce monde.

Mais quand même : savez-vous qu’on se noie encore un peu partout autour de la forteresse Europe des financiers et des goujats ?

Alors bien sur, la guerre sur ce territoire qu’ils rêvent bien propre, comme ils rêvent nos centres villes, nos vies tirées au cordeau de leurs ambitions démesurées, ça ne fait pas bien dans le paysage.

Alors ils lancent un élan plus solidaire que jamais.


Que ce soient les mêmes bombes qui assaillent Kiev, Idlib ou Alep ne semble pas effleurer les maniaques de l’information à direction variable.

Que n’ont-ils eu de mots si durs contre le fêlé terré en son palais du Kremlin quand il fallait défendre les populations civiles de Syrie, s’élevant contre leur dictateur !

En serions-nous là ?


Ils arborent, les cyniques, le drapeau ukrainien à leur boutonnière.

Ils sont tous « candidats » à des élections dont tout le monde sait qu’elles sont comme le « Canada dry » : elles ont la couleur de la démocratie, l’odeur et le goût de la démocratie mais elles ne sont pas la démocratie, juste un concours à l’ego surdimensionné qui saura triompher et dominer nos existences en nous distribuant les miettes.

Dois-je dire ici ma colère ?


Xavier Lainé


4 mars 2022 (1)


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