« Célébrer la vie signifie la vivre ardemment avec d'autres. » Jeremy Rifkin, Une nouvelle conscience pour un monde en crise
Alors tu vois
Nul besoin de fausses allures festives
Juste deux bras qui s’ouvrent
Une infinie tendresse qui circule
Entre deux êtres silencieux
Il suffit d’un instant suspendu
D’un silence vibrant de douceur
Pour que d’un coup
La tragédie du monde
S’engage dans une trêve
Que lis-tu dans le ciel gris
D’un matin banal
Sinon cet élan
Qui nous fait vivants
Éternellement vivants
Nous sommes là
Posés à l’ombre des soupirs
Les tragédies se poursuivent
Sous les pouvoirs prétendus absolus
D’une fraction inhumaine
Comment expliquer
Cette domination absurde
D’une infime minorité tyrannique
Sinon par le manque
De bras ouverts sur l’avenir
Je ne cesse d’ouvrir les miens
Parfois une ombre s’y dépose
*
De bon matin le poste énumère les femmes violées
Entre dans les détails sordides de ce 7 octobre funeste
Mais
Mais sans un mot de pitié pour les civils de Gaza
Bombardés comme jamais
Comment peut-on
Sur une chaine de la radio publique
Prétendue consacrée à la culture
Être aussi partial
Partiel
Sans même un mot de compassion
Pour ceux qui souffrent
D’un côté comme de l’autre
Aurions-nous atteint ce seuil
D’où toute espèce d’humanité est évacuée
Au nom d’intérêts économiques ou religieux
Il semble bien
La plaie ouverte
Nul ne saura jamais en panser la douleur
Tout pensée même devient piètre consolation
Xavier Lainé
6 décembre 2023
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