Parfois tout semble vain
Dans le silence et la solitude
Tu crois percevoir quelque chose
Mais tu crains de te tromper
Alors tu ne dis rien
Tu t’en retournes solitaire
Toujours plus
Parfois tout semble vain
Ce que tu cherches demeure
Non identifié dans la nuit
Qui étend ses ailes sur tes larmes
Elles coulent sur l’abandon
De tes rêves perdus
Sur des rivages incertains
Parfois tout semble vain
Tes yeux s’ouvrent et voient
Dans l’affolement des humains
Toute ta vanité à vouloir
Comprendre et savoir
Tu t’arrêtes désolé et abattu
Devant le spectacle d’un monde
Qui ne cesse de glisser
Parfois tout semble vain
Sacrifié sur l’empire du commerce
Tu vends ton âme avec ton savoir
Dont tu ne cesses de douter
Mais que nenni ils viennent
Ils attendent de toi l’impossible
L’improbable miracle
Accompli à mains usées
Parfois tout te semble vain
Le matin tarde à se lever
Seul devant la page
Tu tends l’oreille au fracas
Des voix montent
Qui se rendent au travail
Tu marches dans les rues
Tu arpentes les trottoirs
Parmi les échines brisées
D’avoir tant attendu
Quelque chose qui ne vient jamais
Parfois tout te semble vain
Tu te poses là avec tes souvenirs
Avec les lèvres évanouies
D’un bonheur éphémère
Toujours éphémère
Faute de mode d’emploi
Sans doute par ignorance
Tu sens le tragique
Derrière les rires fuyants
Tu sens la douleur
Derrière les fausses apparences
Parfois tout te semble vain
Tu te jettes sur la page
Comme noyé sur la bouée tendue
Qu’une vague éloigne
Juste avant d’y toucher
Comme on touche au port
Xavier Lainé
23 novembre 2023
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