Mes rêves sont d’un autre monde
Bien au-delà de celui-ci
Mes rêves ne savent rien des guerres
Ni des frontières
Mes rêves vont à ta rencontre
Par-dessus les barrières
Du temps et de l’espace
Mes rêves sont des cerf-volants
Voguant multicolores
Sur les ailes d’un vent tendre
*
Les fauves sont passés à l’attaque
Plus rien n’a d’importance à leurs yeux
Sinon leurs cris de vengeance
Les fauves occupent le siècle
Ils font bombance de leurs adversaires
Vont niant leur humanité
Les fauves laissent derrière eux
Champ de mines et de ruines
Fumantes dans les crépuscules sanglants
*
Il me prend le fou désir de me blottir
Au creux d’un nid de feuille douillet
Dans la tendresse de bras accueillants
Il me prend le fou désir de fermer les yeux
Sous la caresse du vent
La douceur d’un baiser
Ouvrant la porte d’une nuit
Calme et apaisée
*
Or voici que le temps n’est plus à l’amour
Le temps s’en vient qui n’est plus qu’à survivre
À prendre chaque heure pour ce qu’elle est
Un moment où la vie chancelante demeure
*
Le temps n’est plus à l’amour
Alors que seul
Il pourrait nous sauver
Si
Le temps n’est plus à l’amour
Par lassitude et découragement
Nous pourrions le réinventer
Nous pourrions rouler dans les feuillages d’or
Oublier le froid dans une folle étreinte
Qui rejaillirait sur le monde
En myriades d’étincelles de hasard
Semant la vie où elle fait défaut
Xavier Lainé
15 novembre 2023
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