Gris comme le temps gris
L’âme en errance parmi les autres
Perdu dans l’océan des tempêtes
Robinson cherchant son île
Histoire de se poser à l’abri
Je promène mon écoeurement
Tout au long des avenues
Sous une petite pluie fine
Qui transperce corps et coeur
Auriez-vous havre à proposer
Aux âmes perdues du monde
Les lieux de paix sont si rares
Qu’un seul serait le bienvenu
Gris comme le temps gris
Âme en errance parmi tant d’autres
Je m’en vais ouvrir ma porte
Sans rien trahir du malaise
Pour ne pas inquiéter
Pour tenter encore de rassurer
*
Mais au fond, peut-être à nous refuser un âge de retraite décent, est-ce aussi un moyen de nous empêcher de penser par fatigue d’exister.
Chaque jour au fil du temps devient épreuve arrachée au labeur.
La question de nos conditions de vivre est posée.
A moins de poursuivre dans la voie de notre dépossession.
Xavier Lainé
9 novembre 2023
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire