Le 11 septembre 1973
J’avoue
J’ai pleuré
Y aurait-il une raison d’arrêter
Le flot des larmes
Le cancer néo-libéral
A entamé sa gangrène
Accentuant celle de sa philosophie
Le capitalisme pur et dur
Celui des guerres et des dominations
Il n’est aucun traitement
À l’extension cinquantenaire
Des métastases
Les esprits en sont colonisés
« CONSOMMER »
« Chacun pour soi »
Mépris de toute humanité
Soumission volontaire ou pas
Aux dogmes répétés
Sur tous les tons
Dans tous les médias
Le 11 septembre 1973
J’avoue
J’ai pleuré
Pas seulement pour le Chili
Peut-être par égoïsme
Pour nous aussi
Nous qui avons cru possible
De faire bouger les bases de ce monde
Sans avoir recours aux tristes expériences
Des dictatures dogmatiques
Dressant un monde contre un autre
Le 11 septembre 1973
J’avoue que j’ai pleuré
Que je ne cesse de pleurer
Et d’enrager depuis
Devant les tristes soumissions
Devant les tristes défections
Qui ne favorisent que les pires
Cinquante ans après
La logique du néo-libéralisme
C’est la prise du pouvoir
Par les droites extrêmes
Les extrêmes droites
Par mutisme des peuples
Toujours ce spectre d’un XXème siècle
Apothéose des horreurs
D’une humanité divisée comme jamais
Incapable de se débarrasser
De l’esprit de domination
Dont le système fait ses choux gras
Combien de 11 septembre faudra-t-il
Pour qu’enfin le réveil se produise
Remisant aux poubelles de l’histoire
La logique des stupides enrichissements
Sur le dos des plus faibles
COMBIEN de larmes encore
Xavier Lainé
11 septembre 2023
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