Quoi qu’il arrive rester
Traverser les murs d’épreuves
Survivre aux tempêtes
Demeurer debout
Demeurer debout
S’en étonner parfois
Puis se pencher sur la Terre
En mesurer la vie souterraine
La vie souveraine
Intime trépidation qui s’épanche
En sources d’eau fraîche
En traces éparses
De ce qui fut
C’est un mois étrange
Qui ne veut pas quitter l’été
Rien ne vient dire
Qu’automne serait là
Encore un peu et nous passerons
Directement à la case hiver
Sans que rien n’en dénonce l’arrivée
Mais parlons d’autre chose
Je fus cet enfant ébloui
Devant la beauté révélée
D’un pays qui n’était pas le mien
Je fus cet enfant un peu éberlué
Creusant dans le sable
Découvrant petites pièces et débris
D’une antiquité dont il ignorait
Les étranges grandeurs
J’aurais pu moi aussi
Me pencher sur la terre
Pour y découvrir les traces
D’une humanité évanouie
J’aurais pu
Mais n’ai pas su
Alors je me penche
Sur les traces que laisse la vie
Dans la texture des corps
*
On ne trompe pas grand monde
À faire passer fatigue et lassitude
Pour art de la lenteur
Ou feinte sagesse
Pourtant tout le monde fait comme si
C’est troublant
C’est troublant
Xavier Lainé
3 octobre 2023
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire