mardi 27 décembre 2022

Poéthique (une déambulation) 10

 



Photographie : Xavier Lainé - Le poème déchiré - 2012



Pluie de nouvelles contraignantes.

Ça ne s’arrête pas : la vie est de plus en plus soumise.

Hier je devais faire mon relevé de compteur électrique, aujourd’hui je reçois une lettre du gouvernement m’invitant à comparer les tarifs d’une dizaine de fournisseurs de gaz parce que mon contrat au « tarif réglementé » sera mis à terme au nom de la loi sous peu.

Je dois chaque jour faire une partie du travail de l’assurance maladie pour gagner des queues de figue.

Chaque jour je dois garder l’oeil rivé sur des comptes qui ne décollent jamais du rouge.

Pluie de nouvelles et toujours plus de contraintes.

Que me montrent chaines d’information et réseaux prétendus sociaux ?

Des gens qui s’amusent, qui parlent de tout sauf de l’essentiel.

Pendant ce temps les migrants se noient toujours à nos frontières, les SDF sont de plus en plus nombreux dans les rues, on crève un peu partout dans le monde.

Regardez ailleurs : les oligarques crèvent le plafond de leurs bénéfices.

Tout va bien en monde résolument pourri.


Pas d’inquiétude, je m’en vais ouvrir ma porte à plus misérable que moi.


(9 décembre 2022 — 1 — 8h48)


*


L’humain à la remorque des « tactiques politiciennes ».

Le fascisme bien introduit dans les esprits, dans ce quotidien banal tissé de contraintes admises, d’acceptation consuméristes, de soumission volontaire.

L’esprit englué, attendre ?

Sans doute faudra-t-il que, par pure bêtise, l’humain se laisse noyer sous le tsunami qu’il aura provoqué.


Mon souci : que ce sont toujours les mêmes qui boiront la tasse tandis que le dessus du panier et ses grenouilles politiciennes et économistes s’en sortiront encore.


(9 décembre 2022 — 2 — 12h05)


Xavier Lainé



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