L’année avait un mois
Les voeux s’étaient fanés
Le froid gagnait les délaissés
Sur les trottoirs de la misère
L’année n’avait qu’un mois
Quelle clameur pourrait
Soulever les coeurs
Réanimer les esprits
L’année s’écoulait
Dans la liquéfaction
Des mémoires engluées
Dans l’âpre nécessité
De vivre
De vivre à bras ouverts
À intelligences déployées
À coeurs vibrants de vie
Nous avions soif et faim
De vivre
Nous attendions le soupir
Le chant et l’amour
Où ne s’immiscait que violence
Quelque chose
Qui relève de l’amour enfin
Qui soit d’entraide
Où les enfants perdus
Retrouveraient le sourire
De vivre
Je rêve
Bien sûr
Je rêve
De voir des regards vivants
La gaité gagner les rues
Dans une immense farandole
De rires
Pas pour rire
Pour vivre
Seulement
C’est si simple exigence
Xavier Lainé
31 janvier 2024
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