Je prends refuge entre deux mots
Dans un soleil pâle
Le silence me parle
Que sais-je de ce qui advient
Sinon que c’est là
Ça me prend par le bout du cour
Ça me décline en mille regrets
En moments de joie
En cours instants de bonheur
Puis ça disparaît
Comme c’était venu
Ça disparaît
Dans une brume d’espérance
Dans une nuit où les rêves
Sont discrètes étoiles
Dans mon ciel obscurci
Je crois en la vertu de l’absence
Du retrait et de l’éloignement
Pour éviter les pièges et les chausse-trappes
Pour naviguer entre les récifs
Ne pas me perdre entre les cimes enneigées
Si faiblement enneigées
Je prends refuge entre deux mots
Entre deux pages qui m’éclaire
D’un éphémère moment de grâce
Mes yeux suivent d’étranges ombres
Qui se penchent à mes oreilles
Me chuchotent leurs mots d’amour malicieux
*
Un instant je réactive les réseaux de la mémoire
Je cherche dans ce fil conducteur les méandres
Les chemins creux où je me suis égaré
Je ferme les yeux sur des soleils ardents
Une mer d’azur berce mon enfance
Parfois un étrange cavalier surgit de nulle part
Il me regarde il est suivi d’un autre
Entre les palmiers qui font s’envoler
Le sable léger des souvenirs
*
Pas de racines
C’est ainsi
Pas de racines
Juste le voyage
Un jour ici
Demain ailleurs
Avec souvenirs
Pour tous bagages
Il ne reste rien de ce qui fut
Une fois larguées les amarres de l’enfance
Il ne reste rien sinon vagues traces dans la mémoire
Comme un exil qui dure
Qui t’empêche de te poser
Xavier Lainé
30 janvier 2024
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