Je lis
Bien avant les premières lueurs de l’aube
Je lis
Monte en moi la petite chanson
« Plus je lis moins je sais »
Plus je lis plus je mesure
La défaillance de mon savoir
La petitesse de ma plume hésitante
Tandis que dehors la nuit poursuit sa route
Que vous dormez
Ou peut-être déjà
Vous préparez
À attaquer le jour
Par sa face laborieuse
En serrant les dents et les poings
Pour ne pas faiblir
Je lis
J’écris des pages si vaines
Que parfois voudrais que ce flot s’arrête enfin
Mais toujours la tempête des mots
Qui répondent à d’autres
Toujours bien mieux écrits
Les mots s’emmêlent et m’emportent
Les doigts s’en voudraient
De ne point taper rageurs
Sur le clavier d’une vie perdue
À écrire des pages vaines
Le coeur éperdu
Xavier Lainé
26 janvier 2024
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