Vous lisiez Lacan à la terrasse
« Lacan à la terrasse »
Un pur hasard qui ne pouvait m’échapper
Un hasard qui n’en est pas
Un
Toujours j’y reviens
Je tourne autour
De ce nécessaire décryptage
De moments symboliques
Qui aussitôt s’évanouissent
Vous lisiez Lacan à la terrasse
« Lacan à la terrasse »
Je brûlais m’asseoir à votre table
Pour vous écouter
Crayon à la main
Prendre des notes
Comme tout bon lecteur
De « Lacan à la terrasse »
J’aurais volontiers
Partagé votre passion
La chaleur me retint
Vous lisiez Lacan à la terrasse
« Lacan à la terrasse »
Un Lacan absent de mes lectures
Un des rares absent
Mais l’absence n’en est jamais une
Tout à fait
Je ne sais pourquoi ce jour là
Mes yeux se sont posé
Sur la couverture de votre ouvrage
Ne pouvaient s’en détacher
Suivant le crayon dans votre main droite
Ressentant là comme un appel
Un appel étrange
Qui s’évanouit aussitôt
Dans la chaleur torride de la place
Vous lisiez Lacan à la terrasse
« Lacan à la terrasse »
Me faisait de l’oeil
Un poème aussi étrange que lui
S’agitait
Accompagnant votre image fugace
Dans la torpeur d’un été torride
La question n’est pas « pourquoi »
La question est un comment
Les yeux et la pensée
Se posent à cet endroit
Où vous lisiez
Un crayon à la main
Cet ouvrage
Toujours à décrypter
Un crayon à la main
*
Hier
« Lacan à la terrasse »
Quelqu’un qui lit Lacan en un lieu pareil
C’est si rare
Aujourd’hui
Fortuitement
« Lacan et l’art »
Me tombe sous les yeux
Je ne crois pas au fortuit
Hier encore
Shilder et l’image du corps
Corps si présent
Dans l’oubli de ce qu’il est
Je ne crois pas au fortuit
Ni à la coincidence
Peut-être en une synchronie
Qui pousse à explorer
À aller plus loin
Que mes petites connaissances
À donner plus d’importance
Aux questions que je me pose
Qu’aux réponses possibles
Xavier Lainé
17 juillet 2023
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