Tandis que l’étau se resserre
Sur les vies communes déjà bien étrillées
Une étrange indifférence accompagne les trahisons
Ils ne savent que
N’ont pas d’autre ambition
Qu’eux-mêmes
Les pitoyables
L’été nous prouve par A+B
En quelles errances vont nos inconsciences
Ils demeurent droit dans leurs bottes
Regardant d’un air martial
Les symboles vivants de la mâle domination
Marchant au pas cadencé
Sous les arcs d’un sombre triomphe
Ils ont fait sécession
N’ont plus d’autre devoir que de monter les digues
Pour se préserver eux et leurs amis
Qui sont de l’espèce « lie de l’humanité »
Ils agissent comme si le monde leur appartenait
Lorsqu’ils se déplacent
C’est sous l’intransigeante protection
Des sbires casqués et appareillés
Pour mener la guerre civile contre le peuple
Ils n’ont pas d’autre objectif
Soumettre à leur indigne volonté
L’histoire devant eux
N’est plus que l’ombre d’elle-même
L’homme n’est plus qu’un détail
Dans les lignes comptables de leurs forfaitures
Ils prennent la pause martiale
Des imbéciles ivres d’argent
Pauvres malades qui nous dirigent
Droit sur le mur d’un climat
Qui les rejette lui aussi
Et ne fera pas de quartier
À l’heure de ses colères
Tout fait profit
À leurs yeux assassins
Qu’importe la mort d’un être
Qui ne demandait qu’à vivre
Qu’importe la soif et la faim
Ils assument leur martial triomphe
Penchés sur des corbeilles
Dont les fruits sont d’or
Pauvre pays
Ombre de lui-même
Courbé sous le poids
D’indignes fortunes
Même tes révoltes spasmodiques
Entrent sans le savoir
Dans les sinistres calculs
Des dictateurs du néo-libéralisme
Ils ont des noms que je ne citerai pas
Ils sont les bas-fonds de notre histoire
Pâles figures descendant des versaillais
Pas de pitié pour les révoltés
Les ors de la République se referment
Sur le vol et le larcin
D’une minorité de corrompus
Quand le sang coule
C’est encore la faute des désarmés
Et l’autre va mâchoires serrées
Dire au peuple bien mari
Sa sentence intransigeante et cynique
Vous l’aurez reconnu
Le traître et le parjure
Prêt à dissoudre le peuple
Dans l’acide de la bourse
Que n’importe quel quidam
Mette en doute sa parole
Le voici menotté et conduit en garde à vue
Histoire de frapper les esprits
Instaurer la peur
Il ne sait régner qu’ainsi
Casse le thermomètre des misères
Pour mieux en affirmer l’inexistence
Affame qui défend les droits de l’homme
Pour mieux s’en affirmer le garant sanguinaire
Étouffe qui met en exergue sa corruption
Pour mieux s’auto-blanchir
Aux yeux d’une histoire qu’il piétine
Nous allons sous le couvercle de la canicule
Par un chemin semé d’embûches
Vers notre extinction
À moins que
Xavier Lainé
15 juillet 2023
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