Pas un endroit qui n'échappe à la question : qu'il s'agisse de retraites amputées, et brutalement imposées, de revenus qui stagnent, de vacances remises à période plus faste, autour de l'apéritif du dimanche (profitons-en, on peut encore se le payer), ne viennent que sourdes plaintes, craintes sournoises, avenir sombre, et pensées en berne. Jusqu'à chaleur caniculaire, qui, de ce fait ou pas, devient plus insupportable que jamais. Santés chancelantes et mal soignées, ou si partiellement que doute s'en vient frapper à la porte. Attentes jamais satisfaites, frustrations permanentes, le cocktail est servi ! Et que disent les médecins aux commandes ? « Mais cassez donc le thermomètre ! » Alors, les suivistes font ce qu'on leur dit, malgré tous les appels à précautions. Et la fièvre monte, comme lave au fond du cratère bouché. Ne sait quand le bouchon va sauter, ni comment, mais il serait temps d'organiser les voies de secours. (Xavier Lainé) 20 juillet 2015
Le problème
Il est où
Le problème
Les années passent
On s’adapte sur le chemin en pente
On ne cesse de descendre
Le problème
Il est où
Le problème
Serait-ce naïveté
De croire encore
En l’intelligence d’un pouvoir
De certains de ses membres
Tandis que la logique
Qui les y dépose
Demeure inchangée
Que donc ils ne peuvent
Quand bien même ils voudraient
Le problème
Il est où
Le problème
Comme beaucoup
J’y aspire
À l’intelligence
En rupture
Avec les soifs pharaoniques
D’une caste ayant fait sécession
J’y aspire
Mieux
Je rêve de la beauté guittant nos pas
Tandis que collectivement nous retrousserions nos manches
Sans nul besoin d’un sauveur suprême
Dont l’histoire nous montre
Qu’il se retourne toujours contre ceux
Qui le portent au sommet
C’est un problème
De base et de sommet
Un problème de conscience aussi
Qui semble avancer chancelante
Chacun tirant son petit bout de couverture
En vaines chamailleries
C’est un problème
Que de rêver de beauté splendide
Nous emportant au-delà de nos sublimes révoltes
Fermant la parenthèse d’un monde
Qui ne sait philosophiquement que pencher vers l’ignoble
C’est un problème de clarté d’esprit
Un problème de lumière à éclairer
Pour que le chemin tissé d’embûche
Pour les plus déshérités
Rayonne bien plus que les ors des palais
Je rêve
Je n’ai jamais cessé de rêver
Je n’ai jamais cessé d’écrire
Les mots me reviennent en pleine figure
Les années passent
Les mots se déposent sur mon chemin
Rien ne change
Sinon l’intensité des révoltes
Toujours plus aveugles
De n’être pas entendues
Écoutées
Comprises
Ce serait naïveté de croire
En une possible compréhension
De ceux qui ont fait sécession
D’avec le monde commun
Suivant le sillage
Des pires philosophies
Les crimes d’un siècle
Ne suffisent pas
À nous ouvrir les yeux
Je m’en vais avec mes rêves
Je suis la beauté qui sourit
À la proue de nos révoltes
Juste avant que violence sans nom
(Car violence d’Etat n’en serait pas)
S’abattent et la renverse
Dans le caniveau des espérances
Le problème est là
Posé devant nos regards
Qui demeurent incrédules
Certains rêvent d’une intelligence
D’autres d’un sauveur suprême
On a tellement dit et répété
Qu’il n’y a pas d’alternative
À la corruption du monde
On l’a dit et répété
Il s’en trouve pour y croire
Perpétuant le problème
Au nez des années mortes
Xavier Lainé
20 juillet 2023
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