Dès lors me faut-il travailler à ceci
Ouvrir ma porte à la beauté sauvage
À ce foisonnement qu’offre la vie
Lorsque ma main ne cherche à ne rien en domestiquer
La beauté sauvage est apte à mordre la main qui se tend
Elle se moque des conventions établies
Elle va de son pas ondulé par les sentiers escarpés
Une infinie liberté saute aux yeux de qui l’observe
Elle ne va jamais en ligne droite
Elle louvoie selon les nécessités
Selon aussi la nature des rencontres
Parfois elle demeure blottie en cocon accueillant
Puis au moindre geste de malveillance
S’en va suivre son chemin de vie sans entrave
Elle ne sait rien des territoires plats
Des trottoirs bien alignés elle se méfie
Elle ne suit pas les autoroutes de certitude
Elle sent où l’accueil se fait paisible
Ne supporte aucune de nos contraintes
Elle creuse et laboure le sol de nos conforts
C’est elle qui se soulève un matin
Qui secoue le joug des profits sans limite
Si elle ne connaît aucune clôture
C’est que sa respiration est tellement plus ample
Que nos petits souffles étriqués
À l’abri de nos demeures encombrées
Elle ne possède rien d’autre
Que sa soif de vivre
C’est elle que mes mains voudraient libérer
Xavier Lainé
19 juillet 2023
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