vendredi 6 janvier 2023

Poéthique (une déambulation) 19

 



Photographie : Xavier Lainé - Le poème déchiré - 2012



Il y a des enfants terribles, des enfants qui jamais ne se soumettent.

Ils créent ce qu’ils ont envie, vont de leur pas d’enfant sur le chemin de la vie.

Ils nous en font baver, parfois, les enfants terribles.

Mais aussi ils savent nous faire sourire.


On s’y repose, aux enfants terribles.

On y tricote et on refait le monde.

Juste pour le plaisir de le refaire.

Ne pas céder à la morosité générale.


Les enfants terribles nous ouvrent leur parenthèse d’humour.

Ils ont le regard lucide de la jeunesse sur un monde qui ne leur cède rien.

Qui ne leur ouvre aucune porte sinon celle donnant sur le vide.

Alors ils créent les passerelles et les ponts.

Ils sautent en riant par dessus les murs, scient les barreaux de prisons volontaires où nous enferme le système de la consommation.

Ils n’ont pas un sou, mais une imagination qui déborde.

Le vieil homme fatigué les regarde avec attention.

Un sourire de connivence s’ébauche en signe de complicité.

L’un arrive au terme, les autres ne font qu’ouvrir le chemin.

Le bien que peut faire au vieil homme fatigué de s’assoir un instant pour rêver.

Car c’est bien de rêve dont nous avons besoin.

De rêve comme des ballons gonflés qui nous emporteraient loin de la tristesse instituée en mode de « gouvernance ».


Plus loin, faute d’écouter les attentes d’un peuple aux abois, on ne cesse de s’invectiver, sapant l’espoir.

La vie, savent-ils, les titulaires de pouvoir ce que tout un chacun voudrait pouvoir en attendre ?

Ils ne se posent même pas la question.

Ils vont au rythme de leur « programme »


(18 décembre 2022 — 1 — 19h04)


Xavier Lainé


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