lundi 18 juillet 2022

Comme le lierre 4

 




« L’un parlait, mais on ne l’avait pas entendu, un autre écrivait, mais personne ne comprenait ce qu’il avait écrit, il y en avait eu un qui chantait, lui non plus, on ne l’avait pas entendu. » Ludmila Oulitskaïa, Le corps de l’âme, éditions Gallimard Du monde entier, 2022


C’est toujours un peu ce sentiment, devant le désert.


Un qui parle

Mais que dit-il

Peut-être parle-t-il à lèvres muettes


Je les vois ses lèvres

Elles disent quelque chose

Quelque chose d’inaudible


C’est toujours une peur ce sentiment, devant le désert.


Un autre qui écrit

Qui noircit des milliers de pages

De ces sigles symboliques

Que forment lettres puis mots


Je les vois qui s’alignent sur la page

Mes yeux suivent le chemin qu’ils tracent

Qui saurait comprendre la langue de l’écriture

Qui soit curieux d’en percer les mystères

Qui sache lire entre les mots et les lignes


C’est toujours un peu ce sentiment, devant le désert.


Un qui chante à l’abri des mots et des pages sans être entendu


Xavier Lainé


4 juillet 2022 (2)


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