dimanche 17 juillet 2022

Comme le lierre 3

 




« Si l’humanité a bel et bien fait fausse route à un moment donné de son histoire — et l’état du monde actuel en est une preuve éloquente —, c’est sans doute précisément en perdant la liberté d’inventer et de concrétiser d’autres modes d’existence sociale. » David Graeber & David Wengrow, Au commencement était... Une nouvelle histoire de l'humanité, éditions Les Liens qui Libèrent, 2021


Le moins qu’on puisse dire, c’est que depuis longtemps nous avons pris l’habitude de nous fourvoyer.

Nous nous glorifions d’être « Homo Sapiens Sapiens », mais on peut se poser des questions.

Quelle sapience mettons-nous en oeuvre à nous laisser diriger par les plus mauvais d’entre nous ?


Il ne reste pas grand chose sinon de la démence à poursuivre la démolition de notre berceau.

Ne prenez pas ça pour un jugement, de grâce.

Non, car les plus nocifs ne sont pas les quatre vingt dix neuf pour cent de l’humanité qui chaque jour se lèvent pour une maigre survie.

Non, les pires ne sont que un pour cent.

Un-pour-cent qui à eux seuls possèdent plus que les quatre vingt dix neuf pour cent qui se lèvent.

Qui se lèvent sans avoir l’idée qu’ils pourraient ne pas le faire.

Que ce serait la pire punition à infliger aux un pour cent qui dominent que de leur fausser compagnie.

Ne plus jouer le jeu, quitter la partie, déclarer forfait.

C’est ce qu’ils nous ont désappris : à quitter la partie.

Ce que nous savions faire lorsque nous étions ce qu’ils prennent pour des « primitifs ».

Quitter le jeu, refuser de collaborer à leur grande tricherie.

Nous en retourner à notre berceau de nature pour ne plus rien subir de leurs outrages.


Xavier Lainé


4 juillet 2022 (1)


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