Tu t’accroches
Lierre foisonnant sur les murs de pierres sèches
Tu t’insinues dans chaque fissure
Tu t’ancres au sol infécond des terres les plus arides
Tu combles les lacunes
Tu fais disparaître les détails et les plaies du passé.
Qu’importe que le mur sous ton poids s’écroule
Tu te relèves de l’écroulement du monde
Tu y survis
*
Mes pensées errent
Elles ne trouvent point de port d’attache
Alors je les dépose en vrac
Au bord de ces précipices ouverts sous nos pieds
Je viens d’un monde béant
D’un monde écartelé
N’ouvrant même plus la bouche
Pour exprimer les souffrances endurées
« Même plus de larmes pour pleurer »
Disiez-vous
Même plus de larmes
Une fois les douleurs infligées enkystées
Je ne suis que voyageur indiscret
Mes mains explorent l’intimité de ce monde
Où il est si simple de se noyer moins de survivre
Xavier Lainé
15 juillet 2022 (1)
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