vendredi 15 juillet 2022

Comme le lierre 1

 




Passent les mois sans tourner les pages.

C’est si lent, l’évolution.

Il faut bien s’y faire, rien ne viendra satisfaire nos impatiences.

Ou peut-être que si.

Si nous n’attendons plus quoi que ce soit de quelque démiurge.

Au mieux pourrions-nous nous mettre à construire ce qui nous convient.

Un monde à notre dimension que les hauteurs du pouvoir ne pourraient deviner.

Qui puisse apparaître un jour dans le grand fracas de la chute des dominants.


La question est : compte tenu de ce que j’ai vécu, que fois-je faire chaque jour pour alimenter quelque chose qui ressemble à de l’humanité ?

Puis me mettre à l’oeuvre sans attendre.

Lire, écrire, parler, inviter chacun sur ce chemin étroit de l’insoumission totale.

Je l’ai déjà écrit : je fus insoumis bien avant que le terme ne soit marque déposée.

Ça n’est d’aucun parti, de vivre sa révolte non pour détruire mais pour en tirer leçon valable pour reconstruire.

Reconstruire ce qu’ils ont démoli de mains de maîtres.


Je puise en dedans l’énergie de l’espoir.

Chaque personne touchée est à la fois mystère et sujet de sa propre rémission.

Mes mains se mettent au service de cette prise de conscience nécessaire : ce qui se démolit du monde en dehors ne peut que nous atteindre en dedans.

Nous sommes les fondations d’un monde qui, sans nous, ne peut que s’effondrer.


Xavier Lainé


1er juillet 2022


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