Nous voici en escale entre deux temps, deux saisons, deux époques.
Si nous prenions le temps de nous rencontrer sur ce quai de nulle part ?
Que l'automne pleure ne change rien à l'affaire :
Nos pas ont tant à découvrir sous les pavés soumis
Où nos libertés s'étiolent de n'avoir pas été assez arrosées.
D’une plume hésitante
Je dessine sur le gris du ciel
Un hommage éphémère
Au poète et chanteur oublié
L’automne nous pleure dessus
Te souviens-tu de ce moment
Où devant l’âtre tu étais nue
Où le feu nous brûlait
En l’aurore de nos espoirs
L’amour nous pleure dessus
Désormais qu’à distance
Nous devons respecter des consignes sans âme
Les feuilles répandues
Pourrissent comme nos libertés
De n’avoir pas été entretenues
Avec l’amour nu
Devant l’âtre de l’avenir
Sous les larmes de saison
Ne restent alors que regrets
De n’avoir pas su maintenir la flamme
De la nue tendresse trop longtemps retenue
Xavier Lainé
30 octobre 2021
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