Mais bien sûr que tu te penches
Sur la beauté des saisons qui passent
Tu écoutes la sève
Qui lentement descend vers les racines
Et ce ronflement de la terre
Où peu à peu toute vie
Entre en la léthargie des hivers
Tu sais derrière les branches nues
Lire la lente gestation
Qui vient en petits boutons verts
Annoncer le printemps
Bien sûr que tu te penches
Sur la beauté que les hommes
Savent faire jaillir
Lorsqu’ils entrent en communion
Avec les forces d’une nature
Dont ils sont les rejetons impétueux
Tu les vois
En cet automne où déjà
L’hiver pointe son nez
Tu n’arrives pas à les imaginer
Les hommes
Incapables de fomenter quelque printemps
Sous la carapace qu’ils se fabriquent
Pour accuser les coups bas
Que seuls inhumains savent infliger
À qui se lève tôt et entreprends de lutter
Xavier Lainé
22 novembre 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire