Dès lors j’irai dans les bois
Mes pieds auront l’ivresse de l’humus
Ma tête dans les frondaisons
Les branches nues caresseront le ciel
Je serai dans la solitude des arbres
Seul vivant à mille lieux à la ronde
Ma voix se mettra à hurler
Dans le crépuscule rayonnant
Regardez
Regardez-moi
Je n’ai pas d’autre consistance
Que le silence des brumes
La feulement du vent
Sous la porte des désirs vains
Quelques feuilles d’or
S’accrochent encore
Elles résistent au vent mauvais
Quelques feuilles d’or
Feront un diadème de saison
Sur ton front endormi
Mes pieds traineront
Dans l’épaisseur des feuilles
Je me confondrais avec la terre
Pour bercer ton sommeil
Xavier Lainé
14 novembre 2021
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