C’était une vague
Une immense vague ourlée d’éclairs
Ses reflets d’argent brillaient dans une nuit insondable
C’était une vague
Une grande déferlante qui submergeait tout
Hommes et villes
Arbres et collines
Quelque chose dans la nuit
Qui venait nettoyer l’outrage et la prétention
Mes yeux s’ouvraient puis se refermaient
Sur des éclairs de lucidité
Qui suis-je
Bouchon chahuté sur les flots en colère
Qui suis-je donc
Sinon ce petit être fragile
Qui doit tout réapprendre chaque jour
Qui doit toujours tout remettre en chantier
Pour vivre chaque heure
Dans le provisoire qu’est chaque instant
Mes yeux s’ouvraient puis se refermaient
J’allais tel un somnambule
Sur des chemins délavés et boueux
Mon pas hésitant glissait dans l’ombre
Xavier Lainé
19 août 2022
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