C’est un jour où le ciel pleure tout ce qu’il sait de larmes.
Enfin.
C’est un jour où devant la page les doigts restent collés à la fatigue de vivre.
Ils écrivent, histoire de ne pas céder au vertige de la page demeurée blanche.
C’est un jour où, d’épuisement, l’âme chancelle, se demande encore si elle aurait
Quelque chose à dire, à proclamer, à déposer sur ce chemin semé d’embuche.
Pourtant je vis.
Pourtant je m’émerveille que ce jour se lève sur les palpitations d’un coeur
Je cherche dans les nuées l’ombre et la lumière.
Je prends à pleines mains les larmes qui s’égrainent
Larmes qui se rassemblent en troupeau égaré puis s’écoulent au long des avenues grises.
C’est un jour où il me faut chercher où me reposer enfin.
Je cherche une grange isolée assez loin de toute ville.
Pour y déposer mon ombre et mes mots en toute sérénité.
Car, je l’écrivais et l’écris encore :
Les livres sont mon refuge, mon havre de paix.
Je ne peux m’en détacher sans me déchirer l’âme.
Ils sont le ferment de toute écriture.
Les livres sont mon ivresse, mes amours, mes rêves et mes voyages.
Ma seule compagnie qui soit encore tolérable.
Tout le reste baigne dans tant d’hypocrisie que je ne saurais demeurer en ce monde sans indignation.
Xavier Lainé
14 septembre 2022
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