Ce qui se voyait c’était le maquillage.
À l’Ouest comme à l’Est, le XXème siècle était passé roi du déguisement.
C’était à celui qui présenterait le visage le plus avenant.
Les peuples comptaient les points dans un match dont ils récoltaient queues de figues.
Les idéaux rangés dans les placards pour qu’ils ne soient pas trop froissés, on pouvait se proclamer d’un camp ou de l’autre, mais surtout pas d’un troisième déclaré moribond : celui de l’humanité.
Nous y voici : quel souci de l’humanité dans cette course à un progrès réduit à ses ressources et triomphes industriels ?
Nous y voici et partout ce sont peuples en déroutes, réduits à misère.
Un siècle que ça dure, ce bal des lanternes.
Les années passent, les siècles aussi, mais toujours la mâle gouvernance poursuit son joug.
Tant de nervosité
Tant de larmes aussi
Et dans un souffle :
« J’en ai marre d’être une femme dans ce monde »
Je te comprends
Je voudrais
Balayer des siècles de soumission
Effacer des millénaires de domination
Juste pour que tes yeux retrouvent leur petit air rieur
Juste pour te revoir heureuse
Je soupire :
« J’en ai marre d’être un homme dans ce monde »
« Je te comprends », dis-tu, mais nous ne sommes pas plus avancés
Nous sommes comme deux naufragés en territoire qui ne nous épargne rien.
Nous sommes ces naufragés qui n’ont d’autre bouée que de se nouer l’un à l’autre
Xavier Lainé
7-8 septembre 2022
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