J’ai déposé sur les nuées matinales
Quelques larmes d’espérance
Gouttes de pluies parcimonieuses
Ont roulé sur les joues ensommeillées
J’ai déposé sur vos paupières
Mots d’amour et de tendresse
Dans l’attente qu’elles s’ouvrent
Sur des jours moins soucieux
Un jour la roue tourne
Vous posez avec un clou
Sur le tronc d’un arbre
Votre nom de domaine
Voici que l’écorce s’enflamme
Puis lentement engloutit
Ce qui fut marque humaine
Dont il ne restera que vague souvenir
Un jour le temps aura fait son voyage
De quoi auront nous encore mémoire
Puisque tout se dépose en des appareils
Portant en eux-mêmes date de péremption
Il ne restera alors sur la plage
Que vague empreinte de nos prothèses
Contenant les productions de nos esprits
Mais que nul ne saura ouvrir ni lire
N’ayant plus les outils périmés depuis longtemps
Xavier Lainé
14 août 2022
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