Ma ville est là
Toute rapiécée
Dans le bruit assourdissant
Des marteau-piqueurs
Des souffleurs
Des aspirateurs
Des goudronneuses
C’est ma ville
On y fait un trou ici
Un autre là
Qu’on rebouche
Puis qu’on ouvre
Sans doute pour avoir oublié
D’y déposer quelque chose
Ma ville en est toute rapetassée
On saute de trou en trou
De pièce en pièce
D’asphalte en béton
À chaque trou sa pièce
Ma ville est une enfant
Qui déchire son pantalon aux genoux
Puis pleure pour qu’on le recouse
Qu’on y dépose une rustine
Qui aurait forme de nounours
Ou de voiture de pompier
Ma ville est toute rapiécée
À chaque jour chaque rue son trou rebouché
Xavier Lainé
28 juillet 2022 (1)
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