Je reviens au lierre que, du coup, je n’empêche plus de croître.
Comme s’ił devait me protéger de la folie des prétendus humains
Prétendus, car c’est prétention de nous distinguer ainsi.
Nous sommes si peu de chose que la Terre saura bien poursuivre sa carrière hors de notre présence.
C’est ce qu’elle nous dit.
J’ai posé une première pierre de mots
Lancé quelques salves de lierre pour en recouvrir le mur
Qui pourrait se douter qu’en deçà ou au-delà des feuillages vert sombre
Puissent se terrer les pensées embrouillées d’un si mauvais poète
L’écriture est ma maîtresse
Plus fidèle et plus attentive que toutes
Elles m’enlace chaque jour
Jamais ne se lasse
*
J’écris et je me perds
Une vie
Ça s’écoule si vite
Que même pas le temps d’en élaborer les rêves
J’écris et je me confonds
Je me fonds
En suées de mots qui s’écoulent
Aussi vite que le temps
Qui lui me fait défaut
Soulignent du même coup les miens
Ceux qui obstruent ma vue et m’étouffent
Xavier Lainé
25-26 juillet 2022
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