samedi 4 septembre 2021

Plier mais ne pas rompre 4

 



Edward Munch - Le cri



Vous avez peur de ce vertige qui me (qui nous ?) prend :

Nous ne sommes que minuscule point dans un univers qui nous dépasse.

Même pas peur, c’est ce qui vient.

Même pas peur.


Tu t’avances, si fragile, devant le micro des jours d’humanité.

Tu dis ta détresse.

Tu dis et ça fait mal : tant de mâle violence imposée.

Avec la misère en prime déposée comme arme fatale.


Voilà ce qui se cache derrière les actes de ségrégation.

L’arbre qui cache la forêt.

L’arbre qui cache la forêt des mensonges est des duperies.

L’arbre qui cache la raison d’un virus qui se répand sur ce terreau.

Terreau fertile des violences conjuguées, conjugales.

Violences d’Etat qui allument la mèche d’autres furies.


Voici que mes mots sonnent si creux derrière toi, femme debout.

Femme qui rompt le silence pesant de nos consciences engourdies.

Nous sommes tous rendus malades sous le joug de ce monde.

Nos symptômes s’étalent au grand jour.

La pire pandémie qui soit se traduit en cohortes de misères et de colères.


Tandis qu’ici on se vilipende entre anti et pro.

Tandis qu’on nous interdit liberté de conscience.

La courbe des profits ne cesse de monter.

Tandis que planète se fâche à juste raison, la courbe des dividendes monte.

Tandis qu’ici tu viens avec ta petite voix émue, femme de toutes violences.

Tu viens retourner le couteau dans la plaie des dominations.

Mâles assurances qui devraient se taire par respect.

Un virus vient qui nous montre les failles, ce qui défaille et détruit.


Xavier Lainé


5 septembre 2021 (1)


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