mercredi 8 septembre 2021

Pensées fragmentaires 4 : de pire en pire

 



JEAN LOUIS THÉODORE GÉRICAULT - Le radeau de la Méduse (Musée du Louvre 1818-19)




Après l’insurrection du 17 juin,

Le secrétaire de l’Union des écrivains

Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.

Le peuple, y lisait-on, a par sa faute

Perdu la confiance du gouvernement

Et ce n’est qu’en redoublant d’efforts

Qu’il peut la regagner. Ne serait-il pas

Plus simple alors pour le gouvernement

De dissoudre le peuple

Et d’en élire un autre ?


Bertolt Brecht, La solution



Le pire n’est pas derrière mais devant.

Nous voici en terre d’apartheid où il paraît qu’une majorité de gens se font vacciner mais on peur de la minorité qui ne se soumet pas.

Car ceux qui se font vacciner ne le font que par peur.

Peur du virus, ce qui, à la limite, pourrait encore être acceptable.

Mais surtout peur de l’ostracisme manié comme arme ultime de persuasion.


Le pire n’est pas derrière mais devant.

On pourrait considérer la pression sur le monde des adultes comme normale.

Mais voici que nos enfants y sont soumis.

Il n’y a plus de limites à l’indécence.


Le pire est aussi derrière nous.

Par une sorte de paresse, nous avons laissé les mites ronger les farines de nos pensées.

Mites et charançons que sont les esprits algorithmiques déjà dénoncés.

Mites et charançons d’une médecine réduite à l’application de techniques au nom d’une science invisible.

À mettre la science sur un piédestal, comme un dieu avec ses chapelles, ses adeptes, la réduisent à ce qu’elle ne peut pas être : ce monde bardé de certitudes qui justifie toutes les dérives technologiques.

Ce qu’ils osent appeler science et qui n’est que laborieux échafaudage statistique, Jean-Pierre Luminet le dénonce :

« C’est dans les domaines de la recherche où les enjeux financiers et économiques (par le biais de brevets) sont importants que le trucage est massif : la médecine, la pharmacologie et les sciences du vivant sont au premier rang. »

Il termine son propos ainsi : « Il y a toujours eu des salopards dans la tragique histoire de l’humanité et il y en aura toujours. Cela ne les dédouane pas pour autant. Beaucoup sont actuellement au pouvoir ou en sont l’oreille. »


Les questions posées sont les mêmes que je me pose depuis 40 ans : qu'attendons-nous pour réagir ? Qu'attendons nous pour, par delà les mesures coercitives qui s'accumulent, y voir clair dans le climat liberticide et totalitaire en vigueur depuis 1958 ?

Comment pouvons-nous nous laisser duper au point de ne voir comme étendard de nos libertés que terrasses de cafés, spectacles réduits à divertissements, illusion consumériste ?

Nous y sommes : le pas est franchi et demain ?

Ils ne sont forts que parce que nous sommes faibles.

Or nous ne sommes faibles qu’à attendre des réponses de nos "gourous", qu’à espérer encore quelque chose de l'injustice d'un système.

Il nous faut encore être conduits, "coachés", dirigés.

Ne serait-il pas temps, avant que nous ne soyons plus, de réfléchir à ce que nous voulons construire de vivant pour nos enfants ?

Comme vous, j'ai peur de ce qui va se passer, si demain je suis « interdit d’exercer », mais ma peur va bien au-delà.  

Je le dis à mes enfants : je me suis battu toute ma vie contre un système et je n'ai pas su en venir à bout.

Peut-être est-ce par trop d'humanité, ce qui fait humanité : assumer nos faiblesses et non dominer par la force. 

C'est ce qu'ils font.


Xavier Lainé


Toujours sans date


4 commentaires:

  1. Même peur que toi et contre les mêmes (y compris ceux qui n'ont rien compris ou qui font semblant voulant poursuivre leur train-train comme si rien ne se passait) ! Affligeant, affolant mais on ne lâche rien gardant l'espoir.

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  2. On ne peut pas agir en général... chacun a un pouvoir d'agir... je suis responsable de ma posture... que faire ? Que faire ? à chaque jour cette question surgit en moi... Confucius disait celui qui ne se pose pas la question que faire aujourd'hui je n'ai rien à faire avec lui...

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  3. Continuer
    Sans date ! Oui !
    Une échéance viendrait alourdir la tâche dont nous avons la responsabilité !

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  4. Ils ne sont forts que parce que nous sommes faibles...
    Mais cela peut changer..et on s’y efforce...

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