Ils ne paraissent grand que parce que nous sommes à genoux.
Je cite de mémoire pour ne pas me perdre.
C’est faux : ils s’imaginent grands parce que
Nous les avons placés en haut d’une échelle
Où nous les tenons de toutes nos forces
En croyant encore naïvement « qu’ils feraient quelque chose »
Nous pourrions lâcher l’échelle
Scier les barreaux et les laisser perchés
Puis vaquer à nos affaires en les prenant au plus près.
Nous pourrions ne plus en référer à leurs désirs dominants
À leurs plaisirs totalitaires, à leur folle mégalomanie.
Nous pourrions.
Ce que je vois et entends de paroles soumises.
Ce que je vois et entends de propos péremptoire
Affirmés avec condescendance de médias en journaux
Ce que je vois d’amitiés brisées
De familles écartelées
Ce que je vois et entends.
C’est ainsi qu’ils nous aiment.
Soumis et bataillant ferme entre nous
Tandis que leurs amis comptent leurs sous
En des paradis invisibles aux yeux du commun.
Nous y voici : dire les choses devient impossible.
Il n’est plus de parole raisonnable qui sache être entendue.
Chacun y va de sa science sans savoir de quoi il parle,
Éliminant le doute à la base de toute raison raisonnable.
Xavier Lainé
13 septembre 2021
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