« Permettre au poison de la domination — et à une sensibilité dominatrice — de persister, c’est ignorer les racines les plus profondes de nos problèmes écologiques et sociaux, qui sont aussi anciennes que notre civilisation elle-même1. »
L’humain en sa pire engeance
Ne voit rien de la beauté du monde
Ni de celle des êtres
L’humain en sa pire engeance
Cherche à tirer profit de tout
Sans souci des destructions
Sans souci des souffrances
Sans souci
L’humain en sa pire engeance
N’entend ni ne voit rien
Il va de son pas sénatorial
Bardé de ses certitudes
Sur de son fait et de son pouvoir
Satisfait de sa richesse
Bâtie sur un mensonge
(26 mars 2023 — 1 — 9h52)
*
Poétiquement au moins
Poétiquement tirer les leçons
Observer du retrait
Le mouvement
Gens qui se croisent
Qui se rencontrent
S’embrassent ou pas
Parfois s’embrasent
Dans un tendre élan
Poétiquement au moins
Ne rien dominer
Éradiquer les contraintes
Laisser les rêves
Dériver au fil des mots
Construire un monde
Si différent de celui-ci
(26 mars 2023 — 2 — 16h40)
*
Finir le jour en une poétique du retrait
Observer le monde qui ne nous appartient pas
Les humains dépossédés de tout pouvoir
S’agiter en tous sens dans une quête
Informulable et informulée
Suivre la ligne de fracture
Qui va du monde au citoyen
Protégée par les barbelés
De l’incompréhension
(26 mars 2023 — 3 — 21h31)
Xavier Lainé
1 Murray Bookchin, La révolution à venir, éditions Agone, 2022
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