« Les gestes de l’écriture sont en petit ceux du corps entier, et même ceux de l’existence entière1. »
J’écris de tout mon corps
Les mots qui viennent ne me passent pas par la tête
Ils sont la résurgence d’un flot bien plus profond
Tissé dans la substance de la vie
Mon corps est écrit
Façonné par l’expérience de vivre
Je suis le résultat de mes apprentissages
Fabriqué par la vie qui agit
Comme un sculpteur dans la glaise des mots
Dans le marbre des pensées
Dans le bois dont on se chauffe
Écrire
C’est ouvrir une porte
Ouvrir une fenêtre
Laisser entrer le courant qui plane
Dans lequel je baigne
Parmi tant d’autres
Qui n’en ont aucune conscience
Ou qui en nient l’évidence
(22 mars 2023 — 1 — 12h10)
Xavier Lainé
1 Alexis Jenni, L’art français de la guerre, éditions NRF Gallimard, 2011
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